Le film n’a rien d’exceptionnel, le titre n’annonçait rien de bon, le cinéma porno, le Beverley (qui existe toujours !), était très moche, mais voilà, c’était ma première expérience cinématographique de X, et…Brigitte Lahaie a crevé l’écran. Immédiatement, elle m’a semblé la femme idéale. Tant de choses me plaisaient…Son corps, ses yeux, sa voix, son appétit sexuel dans ce rôle de femme au foyer ayant le feu au derrière, sa ressemblance avec une copine de lycée qui me plaisait bien et à qui je ne faisais aucun effet…C’était, au début de ma vie de jeune adulte puceau, la femme idéale !
Qui, elle, au moins, s’offrait complètement à moi ! C’est exagéré de le présenter de la sorte, l’offrande étant purement virtuelle, par grand écran interposé, mais mon bonheur n’en était pas moins complet.
Les années passant, la mode du X avait rapidement banni les physiques quelconques, les poils, il n’était donc plus possible de s’identifier aux héros. Les nanas étaient de plus en plus refaites de partout, intégralement épilées, ne juraient que par la sodomie à répétition, et les mecs bodybuildés étaient d’une folle endurance et dotés de trop gros calibres pour la classe moyenne. La définition de l’image était meilleure, mais il n’était plus possible de croire à une caméra cachée chez le voisin, plus possible de croire qu’un jour je croiserais sur mon palier une Brigitte prête à tout et au corps de rêve. On était passé de l’artisanat à l’industrie. Devant cette démesure, je laissais tomber le X, d’autant plus facilement que je n’avais pas Canal +.
Et puis le magnétoscope est arrivé, me permettant de retrouver, dix ans après, dans mon vidéoclub de quartier, Couple cherche esclaves sexuels ! Toujours aussi bien, si longtemps après !
Une cassette vhs à regarder d’une seule main ! (à suivre)
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