37°2 le matin a beau être du cinéma traditionnel, il faut bien reconnaître que la "chaleur" de certaines
scènes, amplifiées par une Béatrice Dalle hyper désirable, ont beaucoup compté dans le souvenir vivace et imprégné d'érotisme, que je garde de la première projection de ce film au cinéma, en 1986.
Ce serait évidemment très réducteur de limiter cette oeuvre aux audaces des scènes osées, car le récit touchant de la passion amoureuse est le coeur de l'oeuvre -et il donne envie d'en vivre à son tour !- mais j'avais la dalle !
Dingue comme j'avais envie d'être à la place de Jean-Hugues Anglade ! Très précisément de sa queue...Et puis l'actrice n'est pas trop grande pour moi, 1,70m, c'est parfait.
En 1972, je n’étais pas encore abonné à L’express : trop jeune.
Mais je comprends ce qu’a pu ressentir F. Beigbeder, qui vient de livrer ce souvenir au Nouvel Observateur :
« C’est curieux : les gens à qui vous demandez de dévoiler leur obsession dans cette rubrique ne citent jamais quelque chose de sexuel. Moi, mon obsession est une couverture de L’Express du 1er septembre 1975. On y voyait l’actrice principale du film Histoire d’O, seins nus, le corps zébré, en sueur, les bras attachés en l’air. J’avais 10 ans et cette image reste pour moi une des choses les plus excitantes de ma vie : on ne voit pas souvent une image aussi sexy en couverture d’un magazine grand public. La semaine suivant la parution de ce numéro et de cette impétueuse photographie de Corinne Cléry, j’ai été dénoncé à mes parents par les curés de l’école Bossuet : j’avais dessiné sur mes cahiers des femmes nues suspendues à des poulies, fouettées…Je pense qu’ils ont dû se demander où j’avais eu pareilles idées, eux qui m’enseignaient la flagellation et la crucifixion du Christ. J’étais juste un lecteur lambda d’un célèbre news magazine. Depuis, j’ai bien sûr lu le roman de Dominique Aury, la BD de Crepax et vu le film de Just Jaeckin. Je sais que Corinne Cléry a été James Bond Girl, puis a eu une carrière approximative d’actrice de séries B italiennes. Mais rien ne remplacera jamais mon premier trouble puissant à la vision de cette couverture perverse de L’Express sur la table basse du salon (…) Aujourd’hui, je travaille pour un magazine qui met des filles nues en couverture…Les plus belles obsessions sont celles qui durent toute la vie. »
Je comprends, mais je ne partage absolument pas ce goût pour les femmes attachées, pour moi, ce que l’on voit, c’est proche de l’esclavagisme, une femme à la merci d’un homme potentiellement excité à l’idée de voir souffrir autrui, ou de lui faire des choses sans lui demander son avis.
Non, mais ils sont vraiment malades ces amerloques ! Censurer la superbe poitrine d’une des
meilleures James Bond girl –devinée dans un clair-obscur, plus qu’exhibée- et retirer cette affiche de
promotion
de son dernier film pour indécence ! Pourtant, elle n’est pas nue ! La pose n’a rien de scabreuse ! Cette fixation sur le corps dénudé est vraiment incompréhensible pour nous, Européens.
Preuve qu’il s’agit d’une phobie bien ancrée dans la société, et pas un énième épisode de dénigrement du made in France outre-atlantique, Christina Aguilera ou Rihanna subissent les mêmes critiques dès qu’elles s’aventurent à se dévêtir un peu trop. En plus, elles sont jolies : alors, où est le problème ?
Encore plus grave, la censure ne vise pas que ces bien inoffensives images, mais des textes aussi !
Ah, j'oubliais, c'est notre magnifique Eva Green ! 168cm de toute beauté.
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